Papicha

Algérie, Belgique, France, Qatar (2019)

Genre : Drame

Écriture cinématographique : Fiction

Prix Jean Renoir des lycéens 2019-2020, Tous les films

Synopsis

Alger, années 90. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée, elle se fau le à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux « papichas », jolies jeunes lles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un dé lé de mode, bravant ainsi tous les interdits.

Distribution

Nedjma : LYNA KHOUDRI
Wassila : SHIRINE BOUTELLA
Samira : AMIRA HILDA DOUAOUDA
Kahina : ZAHRA DOUMANDJI
Mehdi : YASIN HOUICHA
Madame Kamissi : NADIA KACI
Linda : MERYEM MEDJKANE

Générique

Scénario : MOUNIA MEDDOUR
Avec la collaboration de : FADETTE DROUARD
Assistants mise en scène : BENJAMIN GENS, RACHID BACHA
Scripte : CATHY MLAKAR
Directeur de production : PIERRE WALLON
Directeur de la photographie : LÉO LEFEVRE
Musique : ROB

Producteurs : XAVIER GENS, PATRICK ANDRÉ, GRÉGOIRE GENSOLLEN, BELKACEM HADJADJ, MOUNIA MEDDOUR
Coproducteurs : GENEVIEVE LEMAL, PAUL-DOMINIQUE VACHARASINTHU, MUSTAPHA MATOUB, VINCENT ROGET
Une coproduction THE INK CONNECTION, HIGH SEA PRODUCTION et TAYDA FILM
En coproduction avec SCOPE PICTURES, TRIBUS P FILMS, CENTRE ALGÉRIEN DE DÉVELOPPEMENT DU CINÉMA (CADC), CALESON, SAME PLAYER Et le Soutien du And the Support of the FONDS IMPACT / THE IMPACT FUND

Autour du film

Contexte historique

Ce qu’on a appelé la « guerre civile algérienne » ou la « décennie noire » est le conflit qui a opposé le gouvernement algérien à divers groupes islamistes armés à partir de 1991. On dénombrera à son terme plus de 150 000 morts, des dizaines de milliers d’exilés, un million de personnes dé- placées.

Historiquement, ce conflit trouve sa source dans les difficultés économiques de la n des an- nées 80, liées à la chute du prix du pétrole – la principale ressource du pays. En octobre 1988 éclatent des émeutes qui réclament de meilleures conditions de vie et l’ouverture démocratique. Le gouvernement issu du parti unique de l’époque, le FLN y consent. Plusieurs partis se créent. En décembre 1991, le Front islamique du salut (FIS), est sur le point de l’emporter aux législatives. Son projet : instaurer un régime islamique.

Le pouvoir en place réagit en annulant le deuxième tour des législatives et en interdisant le FIS. Sur ses décombres nait le Mouvement islamique armé (MIA) qui donnera naissance au Groupe Islamique Armé (GIA) et à l’Armée islamique du salut (AIS). Assassinats, enlèvements, ces deux mouvements terrorisent la population civile – tout en se faisant aussi la guerre entre eux. La peur transforme en profondeur les mœurs de la société algérienne.

L’escalade de la violence trouve son apogée en 1997 avec les massacres perpétrés par le GIA à Raïs en août et à Bentalha, en septembre. Cette stratégie du massacre divise au sein même du GIA, dont certains membres iront fonder le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui deviendra le futur Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). La première élection à la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, en 1999, marque la n du con it : des lois sont promulguées amnistiant aussi bien les combattants du GIA que les militaires ayant répondu à la violence par la violence. Bouteflika agitera longtemps le spectre de la guerre civile, s’auto-proclamant seul rem- part au désordre en Algérie.