Bonhomme de neige (Le)

Grande-Bretagne (1982)

Genre : Conte

Écriture cinématographique : Film d'animation

Archives EEC, École et cinéma 2004-2005

Synopsis

Dans une maison, un petit garçon se réveille et s’émerveille en découvrant la neige. Il se précipite dehors et construit, jusqu’à la tombée du jour, un immense bonhomme de neige.
La nuit, mystérieusement, une étrange lumière donne vie au bonhomme. Le petit garçon invite son nouvel ami dans sa maison, puis tous les deux, ils enfourchent une motocyclette et, casques sur les oreilles, ils partent pour une folle promenade dans la campagne enneigée. Puis, ils s’envolent et traversent campagne, villages et villes, mers et glaciers avant d’arriver au pôle nord où tous les bonhommes de neige du monde sont rassemblés autour du Père Noël. Celui-ci offre au petit garçon son cadeau – une écharpe bleue tachetée de blanc. De retour à la maison, le petit garçon se couche et se rendort.
Le lendemain, du bonhomme, il ne reste qu’un ridicule tas de neige. Mais le petit garçon sort de sa poche une écharpe bleue tachetée de blanc…

Distribution

Le bonhomme de neige
Personnage imaginaire, il est le compagnon de jeu rêvé des tous les enfants. Ses formes rondes lui donnent un air sympathique. Grâce à ses pouvoirs magiques (il est capable de voler, de rouler en moto etc.), il fait vivre au petit garçon une nuit inoubliable.

Le petit garçon
Ce petit garçon semble s’ennuyer dans sa grande maison sans compagnon de jeu. L’intrusion du bonhomme de neige dans sa demeure va boulverser le cours de sa …nuit !

Générique

Titre original : The Snowman
Réalisation : Dianne Jackson
Assistant de realisation : Jimmy T. Murakami
Scénario et dialogues : librement développé par Dianne Jackson, Hilary Audus et Joanna Fryer à partir de l’album de Raymond Briggs, The Snowman
Storyboard : Dianne Jackson, Hilary Audus, Joanna Fryer
Animation : Roger Mainwood, Eddie Radage, Joanna Fryer, Dave Livesy, John Offard, Alan Ball, Arthur Button, Hilary Audus, Tony Guy
Séquences de vol : Stephan Weston et Robin White
Fonds : Mickaël Gabriel, Tancy Barron, Paul Shardlow, Joanna Fryer
Traitement de l’image : Rebecca Barclay, Jan Skelsey, Lucy Humphries
Coloriage : Rank Film Laboratories
Prises de vue : Peter Turner, Roy W. Wartford, Chris Ashbrook…
Montage : Gary Murch
Son : John Richards (C.S.T Wembley)
Musique : Howard Blake, Orchestre symphonique de Londres dirigé par Howard Blake
Paroles de la chanson : Walking In The Air : Peter Auty
Voix : David Bowie
Chant : Aled Jones, soprano
Production : John Coates, Snowman Enterprises, TVCartoons, Channel Four.
Tourné dans les studios de la TVCartoons à Londres
Durée : 30 mn

Autour du film

L’imagination, initiatrice
Deux grands voyages constituent le corps du film : celui du bonhomme de neige dans le monde des êtres humains, à l’invitation du petit garçon, celui du petit garçon au pays du Père Noël, à l’invitation du bonhomme de neige. Le pays du Père Noël est aussi celui où se retrouve, le temps d’une nuit, la société des bonshommes de neige. Ces moments de découvertes sont de véritables moments d’initiation, chacun guidant l’autre dans son univers.
Extrait du Cahier de notes sur… par Marie Diagne, édité par Les enfants de cinéma.

Sur une délicieuse musique de Howard Blake, une voix d’enfant chante. A l’image, un garçon plane, les bras en croix, tel un oiseau déployant ses ailes, entraîné par un bonhomme de neige rondouillard. Tous les petits Anglais connaissent cette chanson. Là-bas, depuis plus de dix ans, Le Bonhomme de neige est un classique du dessin animé. “ Illustration animée ” serait plus exact. Dianne Jackson, disparue en 1992 à l’âge de 48 ans, n’utilise pas la technique du gouachage sur cellulo. Aux aplats de couleurs sans relief, elle préfère le crayonné aux pastels, qui donne à ses personnages la matière, le velouté, la douceur des dessins de Raymond Briggs, qui ont inspiré ce film.
Télérama du 8/12/1993

Le vrai morceau de bravoure du film, à cet égard, est constitué par une longue et superbe séquence de vol, le voyage au pôle Nord effectué par les deux héros, qui fait l’objet d’une chorégraphie aérienne aux arabesques réellement époustouflantes.
Mensuel du cinéma, décembre 1993

Vidéos

En route pour le pôle Nord

Catégorie :

« Embrasser toute l’immensité de la Terre »
par Marie Diagne

Pistes de travail

  • Voir le film deux fois
    La durée du programme – 26 minutes – permet d’envisager que l’on projette le film deux fois aux enfants. Entre les deux projections, un moment d’échange donnerait alors aux enfants la possibilité de clarifier l’histoire et de pointer des moments restés obscurs.
  • Comment ça parle
    Dans The Snowman, les personnages échangent, mais la voix parlée n’est pas suggérée par le mouvement de leurs lèvres. Seule la gestuelle et les expressions des visages nous informent des relations que ces personnages entretiennent entre eux et avec le monde. Les personnages ont la qualité de films muets, leur gestuelle est parfois proche de la pantomime, et elle suffit à rendre accessible la trame du récit et sa progression. Ainsi, lorsque le petit garçon descend les escaliers sur la pointe des pieds.
  • Des animaux et des lieux : la forêt, la mer, le Grand Nord
    Les animaux sont des repères qui permettent de distinguer des espaces et de retracer le parcours que le petit garçon accomplit en compagnie du bonhomme de neige. Ainsi rencontre-t-on successivement une chouette, un cheval, des lapins, de nouveau une chouette, un renard, etc. Se remémorer ces animaux et tenter de décrire la séquence narrative à laquelle ils appartiennent peut aider à reconstituer les étapes de la narration.Fiche mise à jour le 24 septembre 2004
    Fiche réalisée par Delphine Lizot, d’après le Cahier de notes sur…, écrit par Marie Diagne, édité par Les enfants de cinéma

Expériences

La Télévision au secours du cinéma britannique

Exemplaire Channel Four
Channel Four, dernière née des télévisions privées anglaises (1982), a largement participé à la renaissance d’un cinéma national.
Outre une politique de programmation audacieuse, Channel Four a délégué la fabrication de ses réalisations à un nombre croissant jusqu’en 1992 de producteurs indépendants.
Le cinéma d’animation ne fut pas oublié. En 1979, John Coates, directeur des studios TV Cartoons, intéressé par le cahier des charges de Channel Four, proposa à Jeremy Isaacs et Paul Madden l’idée de faire un film d’animation à partir de The Snowman, best seller d’un auteur et illustrateur à succcès, Raymond Briggs. Isaacs et Madden achetèrent le projet immédiatement. Ils participèrent à la production du film à hauteur de 100 000 livres. The Snowman fut un pari largement gagné : le film, diffusé pour le premier noël de Channel Four, fut si bien accueilli qu’il est depuis devenu un classique.
Depuis, les studios de la TVCartoons se sont lancés dans une succession de films d’animation ne dépassant pas la demie heure tous adaptés d’albums pour enfants et achetés par Channel Four. Ils ont ainsi réalisé The Bear et When the wind blows, tous deux issus de livres de Raymond Briggs.
Malheureusement, la libéralisation du secteur audiovisuel, entreprise par Margaret Thatcher dès 1988, a mis un frein considérable au travail novateur entrepris par Channel Four.

Outils

Bibliographie

The Snowman, Hamish Hamilton Chidren Books Limited (Londres, 1978)
Le Bonhomme de neige, Editions Grasset & Fasquelle, collection Grasset Jeunesse (Paris, 1978)
Le Bonhomme de neige, Le film, Traduction : Eliane Janssen, Editions Grasset Jeunesse (Paris, 1993)
Le Bonhomme de neige, un dessin animé de Dianne Jackson, Vinciane Fonck, Le Centre Culturel des Grignoux et le Centre de Documentation du C.T.L de Liège, Les Dossiers pédagogiques, 1995

La Bande Originale du film

The Snowman, CD

Le cinéma d’animation

Les Ateliers de cinéma d’animation : film et vidéo, Robi Engler, Préface : Peter Ustinov, Editions : Pierre Marcel Favre, 1982
L’Animatographe, Bimestriel du cinéma d’animation international, Numéro 3 juillet - août - septembre 1987, Rédacteur en chef : Pascal Vimenet
Entretien donné par Frédérick Back à Pascal Vimenet et Jean-Jacques Bernard.
A l’occasion de la remise du grand prix du festival d’Annecy pour L’Homme qui plantait des arbres