Batman

États-Unis (1989)

Genre : Fantastique

Écriture cinématographique : Fiction

Archives CAC, Collège au cinéma 2001-2002

Synopsis

Gotham City. La nuit, Batman, le mystérieux homme chauve-souris, venge un couple et son enfant, agressés par deux malfrats. C’est que le crime règne dans les rues de la ville. À l’Hôtel de ville, le responsable de la justice promet pourtant la fin de la criminalité et l’arrestation d’un certain Grissom que Jack Napier, chez lui, promet de protéger. Il s’y emploie en payant un policier pour faire cesser les investigations menées contre Grissom. Alexander Knox, rédacteur au journal de la ville, et Vicky Vale, photographe, se promettent de percer l’identité de Batman. Ils font la connaissance du milliardaire Bruce Wayne lors d’une réception, mais Wayne/Batman doit partir pour mettre fin au saccage de Napier au siège de la société Axis. Vendu à la police par Grissom, Napier affronte Batman et tombe dans une cuve d’acide.

Alors que Wayne et Vicky se séduisent, Napier devient Joker à la suite d’une opération de chirurgie esthétique et abat Grissom. Joker enrage contre Batman qui lui vole la vedette dans les journaux. Pour répandre le crime dans la ville, il sabote une gamme de produits cosmétiques qui répandent la mort. C’est la panique dans Gotham. Se faisant passer pour Wayne, Joker donne rendez-vous à Vicky Vale dont il est tombé amoureux, mais Batman intervient et tire Vicky de ses griffes. Il emmène la photographe dans sa forteresse et lui livre le moyen d’anéantir le poison cosmétique de Joker qui jure de tuer la chauve-souris. Bruce se rend chez Vicky pour lui révéler sa double identité, mais il est interrompu par l’arrivée de Joker. Grâce à un mot, Bruce comprend que Joker est celui qui a tué ses parents. Le Joker lui tire dessus et Wayne simule la mort. Joker pirate les ondes de l’équipe municipale et annonce un l’cher de 20 millions de dollars lors des festivités de la ville en défiant Batman. Alors que Joker répand un gaz toxique sur la population de Gotham lors du défilé municipal et emmène Vicky avec lui, Batman intervient et triomphe de Joker qui chute mortellement. Le crime est révolu dans la ville et désormais la police dispose d’un signal pour appeler Batman au cas où le mal reviendrait…

Distribution

Sur le modèle de la filiation

Batman / Bruce Wayne: une double personnalité
Bruce Wayne est un être intérieurement meurtri qui tout au long du film va devoir se libérer d’un passé devenu trop lourd à porter : l’assassinat de ses parents sous ses yeux par Napier. Il est penché sur ses souffrances intérieures au point de vivre à la façon d’un ermite dans un luxe et un confort hors normes. Il est sujet à de grandes failles psychologiques qui le poussent à devenir, le soir venu, Batman, l’antithèse de sa fragilité de Wayne, en même temps qu’une mise en évidence de sa double personnalité.

Jack Napier / le Joker : la maîtrise des images
Comme Batman, le Joker s’invente, lui aussi, son imagerie et son masque. Comme Batman, lui aussi a conscience que la réalité du pouvoir réside dans la maîtrise des images et de leur diffusion. Comme Batman, lui aussi est amoureux de Vicky Vale. Devenu Joker après sa chute dans l’acide, il est le vrai double maléfique de l’homme chauve-souris. Wayne s’emploie à la conservation des traces des civilisations passées, Joker bâtit sa conquête sur le sabotage et la destruction des traces de ces mêmes civilisations.

Carl Grissom : la personnification du mal
Il est la personnification du mal dans la Gotham City d’avant le règne du Joker. Il est d’ailleurs sur le point de “tomber”, quand Grissom lui livre son fidèle bras droit, Napier. Dans la première partie du film, il se voit accuser du mal-être que connaissent la ville et ses habitants. C’est un gangster de haut vol, puissant au point qu’il constitue un véritable contre-pouvoir. Son personnage et sa gestion de la criminalité sont présentés symétriquement au pouvoir en place. Grissom représente une criminalité manichéenne où le bien est clairement opposé au mal, qui sera chamboulée avec l’arrivée du Joker.

Vicky Vale : une lueur d’espoir pour Wayne
Vale est une jeune journaliste prête à tout pour percer le secret de Batman, et qui va tout naturellement en tomber amoureuse sans se douter de rien. Par-delà ces aspects classiques et prévisibles, le personnage de Vale est un véritable révélateur pour Wayne, elle est la lueur d’espoir qui va traverser sa vie et qu’il va saisir sur les conseils avisés d’Alfred. Il vaincra ses démons du passé en la sauvant des griffes du Joker qui ne privera pas une seconde fois Wayne d’un être cher. Elle est la chance que Wayne à su saisir pour sortir de sa schizophrénie justicière.

Alexander Knox : vain et inefficace
Knox est un journaliste dévoué à découvrir l’identité de Batman. Il est chargé de toutes les investigations du film, la police étant corrompue ou impuissante. Il fait avancer le récit de manière policière. Secrètement amoureux de Vale avec qui il fait équipe, c’est un personnage vain, qui ne perce ni le secret de Batman ni le cœur de Vale. L’exemple le plus évident de son inefficacité est la scène où il donne des coups de bâtons dans l’imposante montgolfière du Joker qui déverse son gaz mortel, alors que Batman arrive et sauve Gotham sous les yeux admiratifs de Vale.

Alfred : complice discret et personnage-charnière
Alfred est la seule famille de Wayne et aux premières loges de son mal-être. En même temps que fidèle homme d’intérieur, c’est aussi le bras droit et le complice discret de Batman. Il tient un rôle-charnière dans la rencontre entre Wayne et Vale, car il voit en cette jeune journaliste l’occasion de se décharger de Wayne, de permettre à celui-ci de s’émanciper de cette vie de château sans âme et d’oublier ses traumatismes d’enfance.

Générique

Titre original : Batman
Production Jon Peters et Peter Guber, pour Warner Bros
Producteur associé Tim Burton
Producteurs exécutifs Benjamin Melniker et Michael E. Uslan
Scénario Sam Hamm, Warren Skaaren, d’après Bob Kane
Réalisation Tim Burton
Images Roger Pratt (BSC)
Décors Anton Furst
Costumes Bob Ringwood
Montage Ray Lovejoy
Casting Marion Dougherty
Effets spéciaux Derek Meddings
Musique Danny Elfman
Chansons Prince
Mixage Tony Dawe

Interprétation
Batman / Bruce Wayne / Michael Keaton
Joker / Jack Napier / Jack Nicholson
Vicki Vale / Kim Basinger
Alexander Knox / Robert Wuhl
Commissaire Gordon / Pat Hingle
Grissom / Jack Palance
Harvey Dent / Billy Dee Williams
Alfred / Michael Gough
Alicia / Jerry Hall
Bob le malfrat / Tracey Walter
Eckhardt / William Hootkins
Bruce Wayne jeune / Charles Roskilly
Jack Napier, jeune / Hugo E. Blick
Film Couleurs Technicolor
Format 1,66
Durée 2h01’
No de visa 70 792
Distribution Carlotta Films
Date de sortie (France) 13 septembre 1989

Autour du film

L’imaginaire comme refuge
Le conflit entre l’imaginaire et la réalité, l’anormal et le normal est au cœur de l’œuvre de Tim Burton. L’imaginaire est chez lui le fruit d’une peur fondamentale de l’existence. Chaque héros de Burton ressent intensément l’hostilité du monde extérieur. Pour échapper à son angoisse permanente et fuir une réalité qui le cerne, le traque, le menace, il s’enferme dans l’univers clos de l’imaginaire, leur ultime refuge. Dès lors, ce rêve intérieur qu’ils poursuivent sans cesse, qui devient le moteur de leur activité, prend, pour eux, l’aspect d’un besoin vital.
D’où la nécessité qu’éprouvent ses personnages de donner chair à ce rêve, de le réaliser.

Transformer le monde leur semble le seul moyen d’échapper à son emprise, et pour cela il leur faut en changer l’“imagerie”. Cette imagerie, chez Burton (qui commença, ne l’oublions pas, comme dessinateur chez Disney) est la raison d’être de ses personnages : ils doivent s’en fabriquer une pour ne pas subir celle des autres. Tel est le sens du combat que se livre Batman et le Joker. Les images, caméras, vidéos de surveillance, télévisions, etc., hantent le film de bout en bout. Ce n’est pas un hasard si Joker manifeste son emprise sur la ville par ses soudaines et brutales interventions télévisées ni s’il conquiert peu à peu Gotham par la publicité, “médium-roi” de la diffusion de l’imagerie. Dans Batman, conquérir le monde, c’est conquérir et transformer les images du monde. Joker le sait qui, dans un élan nihiliste, se les approprie de force et sabote les images fondatrices de la civilisation, celles de l’art (il peinturlure les toiles de Rembrandt, Degas, Renoir, au musée). Les images de l’art offraient une représentation cosmologique du monde pour comprendre la réalité ; celles du Joker, destructrices et mensongères, n’ont qu’un but : la conquête de l’argent (ainsi qualifie-t-il le portrait de Washington au musée de “figure de billets de banque”).

À l’imagerie du Joker, Batman oppose la sienne qu’il projette sur la lune. De son château à son uniforme, en passant par sa voiture et la décoration de ses intérieurs, l’homme chauve-souris s’est lui aussi composé ses apparences et une image. C’est qu’à l’inverse des autres cinéastes, les masques et apparats ne sont pas pour les personnages de Tim Burton des moyens de se camoufler mais des moyens de s’exprimer. Pour Batman comme pour le Joker, dans un monde fondé sur la circulation des images, le masque libère la personnalité et en permet l’expression.

La double personnalité des deux personnages ne se niche d’ailleurs pas là où on l’attend. Batman n’est pas seulement le double de Bruce Wayne comme Joker l’est de Jack Napier. Batman est surtout le double bénéfique et adulte du Joker, maléfique et infantile. Ainsi Vicky dit-elle à Batman : “ Vous êtes aussi dangereux que le Joker, vous n’êtes pas tout à fait normal ”, ce à quoi la chauve-souris répond que “ nous ne vivons pas dans un monde normal. ” C’est ce dérèglement qu’inscrit aussi formellement l’expressionnisme de la mise en scène de Tim Burton. La représentation exagérée, forcée, faussée du monde, offre une contemplation déformante du monde. L’absence totale de perspective, la profondeur de champ sans relief : la représentation du monde décrit dans Batman est fondée sur les déséquilibres, les distorsions, les masques et les disproportions. Qu’il soit vu sous l’angle de Batman ou du Joker, l’univers décrit, épouse les contours du regard d’un fou – de bout en bout, Vicky parle à Bruce Wayne/Batman comme à un malade mental.
Cédric Anger

Quasi subversion des codes moraux
“Même si […] ce n’est pas un chef-d’œuvre, Batman offre un spectacle à la fois imposant et divertissant, amusant et entraînant qui, tant pis pour les réticents et les résistants de tous ordres et confessions, plaît à ceux qui aiment que le cinéma sache en jeter, pour peu qu’ils n’aient pas perdu leur âme enfantine, et séduit en outre ceux pour qui une aventure qui se raconte simplement et entraîne dans de multiples péripéties ne draine pas avec elles toute la signification de l’œuvre. […] La ligne droite du manichéisme se fait cercle et le problème des rapports du mal et du Bien devient celui de l’oeuf et de la poule. Cette incertitude est entretenue par l’aura que dégage Jack Nicholson […]. Quasi subversion des codes moraux en cours (quoique sans vigueur), elle plane jusque dans les derniers plans où, après qu’il a perdu son dentier mécanique, on retire au Joker, qui gît mort (?) sur la chaussée où il vient de s’écraser et où il continue à rire, une poche verte à rire automatique. Après tout, même s’il voulait l’appliquer aux autres, son mot d’ordre n’est-il pas : « Mourir de rire ». Et c’est ce rire mortifère et/ou – pourquoi pas ? – métaphysique qui se poursuit au-delà du film.”
François Ramasse, “Positif”, n° 345, novembre 1989.

Chaque époque a les héros qu’elle peut
“Pour une telle machine, l’intrigue est plutôt mince, mal bâtie, inepte, parfois incompréhensible […]. Sachons gré à Tim Burton de nous avoir épargné un excès de gadgets et effets spéciaux,, même si tout gaz ou fluide s’échappant du moindre tuyau ne peut être que vert, jaune, rouge ou bleu. Le personnage de Batman est plutôt falot, tandis que Jack Nicholson s’ébat en toute liberté en Joker. Si le Bien triomphe du Mal, il faut tout de même constater que la morale justicière de Batman est plutôt ambiguë et que le génie du mal est bien plus attrayant, développant une violence exacerbée dans un climat joyeux. Chaque époque a les héros qu’elle peut.”
Olivier Serre, “Les Fiches du cinéma / Tous les films, 1989”.

Pistes de travail

L’imagerie de Batman

  • La bande dessinée

    Interroger les enfants sur l’origine de Batman. Pays, situation socio-économique qui lui a donné naissance, etc. Peut-on le considérer comme un mythe moderne ? Qu’est-ce qu’un mythe ?

  • L’imaginaire

    En s’appuyant éventuellement sur d’autres films de Tim Burton, réfléchir au rôle qu’il donne à l’imaginaire Quels sont les dangers d’une telle attitude ? N’y a-t-il pas risque de confusion entre la “réalité” et la fiction ?

  • L’imagerie

    Si Batman est à l’évidence un personnage imaginaire, “l’imagerie” qu’il véhicule, comme celle que véhicule Joker, ne participe-t-elle pas d’une authentique “réalité”, celle qui fonde le pouvoir de la communication dans nos sociétés occidentales contemporaines ? À partir d’exemples simples, montrer la force de ce pouvoir. Montrer en quoi nos désirs, notre idéologie (au sens très général du terme : l’ensemble des valeurs auxquelles on croit), en un mot, nous-mêmes, sommes peu ou prou façonnés par de telles “imageries” (publicitaires ou autres).

  • L’opposition du Bien et du Mal

    Faire réagir les élèves sur les deux figures antagonistes de Batman et Joker. En quoi, et pourquoi, Joker est-il plus attrayant que Batman ?

  • La construction dramaturgique

    Mettre en évidence – ce qui n’a peut-être pas toujours été bien perçu – le rôle de la première scène du film (le meurtre des parents de Bruce Wayne) dans l’organisation du récit. Comment cette scène est-elle reprise, et comment elle réactive le traumatisme du personnage ?

  • La thématique du double

    v De nombreuses scènes sont reprises deux fois. En faire le dénombrement. Réfléchir sur les raisons de telles répétitions. Esquisser la thématique du double, dans Batman (l’opposition symétrique des deux personnages qui possèdent chacun leur double), et, d’une façon plus générale, au cinéma (dualité de la “ réalité ” et de sa représentation – celle que le film nous en donne, comme celle que nous nous sommes forgée / que l’on – le cinéma, la publicité, les médias, etc. – nous a insidieusement imposée). Qui, finalement, de la réalité et de la représentation ainsi définie, est-il le plus “réel” ? Cette problématique, tout essentielle qu’elle soit, doit être abordée, selon nous, avec prudence et circonspection.

  • Le traitement cinématographique

    À partir des éclairages (prendre des images préalablement choisies) et des angles de prise de vues, aborder les traits caractéristiques du traitement cinématographique. Bien montrer en quoi ce traitement est adéquat au propos et en quoi, finalement, il suscite le ou les sens du film. Imaginer pour cela des contre-exemples, ou demander aux élèves de décrire à leur manière une scène donnée (comment ils l’auraient mise en scène ?).

  • Une vision noire de l’Amérique

    Burton a délibérément donné de Batman et de Gotham City une vision sombre (décors, faibles lumières, univers nocturnes, etc.), et quasi intemporelle (faire réagir sur certaines tenues vestimentaires, certains décors : la ville, l’usine, etc.). Un univers où la folie est omniprésente. À partir d’éléments filmiques, essayer de caractériser cette folie et d’en désigner certaines raisons.

    Mise à jour: 16-06-04

  • Expériences

    De la B. D. au cinéma

    Il est fréquent que la mise en scène d’un film soit préparée sous la forme d’une bande dessinée assez grossière appelée “ story-board ”. Cette visualisation avant tournage précise le découpage technique (taille des plans, axe, éclairage, place des acteurs dans l’espace) et préfigure déjà le montage à venir. Alfred Hitchcock travaillait ainsi afin de privilégier le discours des images à celui des paroles échangées par ses personnages.

    Cette étape de préproduction n’a rien d’innocent car le cinéma et la BD se sont développés selon des principes très similaires, tant sur le graphisme que sur la dynamique produite par le collage d’un plan à l’autre. Les films sont d’abord des images et des sons qui racontent une histoire et donnent des sensations. Tout un cinéma américain a respecté cette loi en évitant que la compréhension d’un récit soit uniquement régi par les dialogues.

    Comme le cinéma d’aventures hollywoodien, la BD américaine a nourri l’imaginaire de plusieurs générations. Son influence est reconnue par des cinéastes de l’importance d’Alain Resnais (auteur d’un article passionnant sur le découpage des bandes de Chester Gould : Dick Tracy) ou Federico Fellini (qui caressa l’idée d’adapter Mandrake à l’écran). Plus tard, Sergio Leone et Steven Spielberg travailleront franchement sur le rapport BD et cinéma.

    Si pendant longtemps la magie des dessins était supérieure aux images de cinéma transposant ces univers, l’évolution des trucages et des effets spéciaux permet maintenant aux cinéastes de donner des équivalences visuelles et spectaculaires aux aventures des super héros de BD. Ce rapprochement entre deux formes d’art contemporain et populaire ne va pas sans schématisme psychologique, excès visuels gratuits ou dérives idéologiques. Pour d’évidentes réussites comme Batman de Tim Burton, Dick Tracy de Warren Beatty ou Men in Black de Barry Sonnenfeld, beaucoup de tentatives coûteuses se sont soldées en échecs artistiques.

    L’image virtuelle et l’inflation de trucages cinématographiques ont bien souvent fait perdre leur charme naïf aux bandes dessinées qui enchantèrent nos enfances. C’est sans doute la raison pour laquelle les nouveaux dessins animés consacrés à ces héros de papier connaissent une grande audience en se contentant de respecter les graphismes d’origine, comme le prouvent les séries adaptées de Batman, Superman, Tintin ou Blake et Mortimer.

    Commandé par Whiney Elsworth pour profiter du récent succès de Superman, un héros extraterrestre doté de superpouvoirs, le personnage de Batman apparaît pour la première fois dans “Detective Comics” en 1939. Ses auteurs (le dessinateur Bob Kane et le scénariste Bill Finger) se sont inspirés d’un film muet, The Bat (1927), dans lequel un Méchant se déguisait en chauve-souris pour effrayer ses victimes, mais ils ont renversé la fonction de ce travestissement pour que leur nouvel héros fasse peur aux criminels. Ils lui dessinent donc un étrange costume bleu gris, une cape en forme d’ailes de chauve-souris, des gants à ailerons et une cagoule avec deux pointes en oreilles qui accentuent son côté vampirique. Batman porte aussi un masque, dans la tradition des justiciers mystérieux qui sévissent dans le Pulp Magazine et la BD. Bob Kane abandonne le personnage en 1968. Carmine Infantino, Neal Adams, puis Frank Miller lui succèdent. Le cinéma et la télévision portent les aventures de Batman et de son compagnon Robin à l’écran à partir de 1943.

    Outils

    Bibliographie

    Batman, Ordway, coll. Batman comics, Ed. Comics-USA, 1998.
    Tim Burton par Tim Burton, Mark Salisbury, Ed. Le Cinéphage, 2000.
    L'étrange Noël de MR Jack, Frédéric Strauss, dossier "Collège au cinéma" n°88, Ed. Films de l'Estran/CNC, 1998.
    Edward aux mains d'argent, Danièle Parra, dossier "Collège au cinéma" n°59, Ed. Films de l'Estran/CNC, 1994.
    Les mondes étranges de Tim Burton, Positif n°364, 1991.

    Vidéographie

    Batman
    Distribution ADAV n° 2636

    Batman, le défi
    Distribution ADAV n°6259

    Ed Wood
    Distribution ADAV n° 9919

    Mars attack!
    Distribution ADAV n° 17789

    L'Etrange Noël de Mr Jack
    Distribution ADAV n° 13645