Petite lumière

France, Sénégal (2002)

Genre : Comédie dramatique

Écriture cinématographique : Court-métrage, Fiction

École et cinéma 2010-2011

Synopsis

Fatima, petite fille de 8 ans, vit à  Dakar, au Sénégal. En ouvrant et fermant le réfrigérateur, elle remarque la petite lumière et se demande si celle-ci reste allumée lorsque la porte se ferme. Elle descend dans la rue, ferme les yeux, puis les ouvre, puis les referme. De même que la petite lumière du réfrigérateur, Fatima se demande si les gens existent encore quand elle a les yeux fermés.

Générique

Réalisation : Alain Gomis
Scénario : Alain Gomis
Image : Aurélien Devaux
Son : Alioune Mbow
Musique : Patrice Gomis, Constance Barrès
Production : Mille et Une Productions
Durée : 15 min
couleurs Interprétation
Fatima / Assy Fall
Alloune / Djolof Mbengue
Le père / Thierno Ndiaye Doss
La mère / Awa Mbaye
Antou / Coumba Diamanka
Marie-Louise / Fatou Diouf

Autres courts métrages du programme

Autour du film

À travers ce court-métrage, Alain Gomis nous invite dans le monde à part d’une enfant à Dakar. Ce film nous dévoile le monde imaginaire d’une petite fille. (…) Entre philosophie et poésie, le réalisateur rentre dans l’univers intime de Fatima, qui cherche à comprendre le monde. Coumba Diamanka est malicieuse et attachante. À travers son regard, c’est toute notre enfance qui rejaillit…

www.objectif-cinema.com

Avec Petite lumière, Alain Gomis franchit encore un pas dans son écriture de l’entre-deux, un pas convaincant et magnifique. Le film débute par un jeu de lumière et d’ombre à la faveur d’une porte ouverte et fermée par une enfant. « Est-ce que c’est moi qui imagine le monde ? » On comprend que le propos sera question de perception et que celle-ci ne peut être univoque. Une série de visions impressives marquent sa progression, ponctuée par le rapport entre l’enfant qui cherche à comprendre le monde et ses parents.

« Quand je ferme les yeux, est-ce que les gens sont encore là ? » Forcément, imaginer le monde ramène au cinéma. Dans la salle obscure, Gomis nous invite à remettre en cause nos supposées vérités par un jeu d’incertitude où la lumière est aussi bien ampoule électrique qu’illumination. Comme le jeune Khatra du Heremakono d’Abderrahmane Sissako, qui choisit d’amener la lumière à ses semblables en devenant électricien, l’enfant de Petite lumière placera l’ampoule dans le soleil. Il se prend des claques à trop questionner, comme dans la vie, mais la relation vaut la peine d’être vécue. Avec ce court métrage sans prétention mais tout en sensibilité, Alain Gomis ouvre les sens et contribue à la lumière du monde.

Olivier Barlet , www.africultures.com, 07/03/2003