Courts-métrages Ecole cycle II

Ecole des facteurs (L’)

France (1947)

Genre : Burlesque

Écriture cinématographique : Court-métrage

École et cinéma 2004-2005

Synopsis

Trois facteurs de campagne suivent un cours où on leur apprend le coup de pédale, la descente de vélo et la remise du courrier. Le but de ce cours est d’accélérer leur tournée afin qu’il remette le courrier à l’avion de l’aéropostale.
Distrait, nonchalant, le corps droit et rigide l’un des facteurs part pour sa tournée d’une façon tonitruante. Son imagination débordante, son zèle ne vont pourtant pas l’empêcher de prendre du bon temps. Il s’arrêtera au bistrot pour quelques pas de danse. Arrivera-t-il à temps pour remettre le courrier au pilote ?

Générique

Programme : Courts métrages Ecole cycle III

Programme : Courts métrages Ecole cycle II

Réalisation : Jacques Tati
Scénario : Jacques Tati
Image : Louis Félix
Montage : Marcel Moreau
Musique : Jean Yatove
Interprétation : Jacques Tati, Paul Demmange
Production : Cady Films
Film : 35 mm, noir et blanc
Durée : 13 mn

Autour du film

Comme tous les films de Jacques Tati, L’école des facteurs est un grand film sur le temps. Le facteur va dans le temps comme le cinéma. Sa mission est de réduire le temps de sa tournée, mais finalement il ne fait que l’étirer, la raffiner, l’inventer comme autant de brèches dans le chronomètre. La distraction du facteur pourrait être plutôt une grande capacité à être présent à ce qu’il fait (et souvent à son corps défendant). Regardez-le danser, distribuer le courrier, courir après le vélo. Il a du style, de la présence, mais cela n’a rien à voir avec une intentionnalité. C’est sa manière d’aller et venir, de rebondir sur les événements. Du facteur à Monsieur Hulot, Jacques Tati s’intéresse aux singularités (comment elles sont plurielles) et à leur rencontre avec le collectif. La question de son cinéma n’est rien d’autre que celle-ci : comment est-on présent au monde ? Le génie burlesque est le génie du rythme : Tati, grand et raide, toujours au bord de la chute, a trouvé un rythme qui est aussi celui de l’observateur qu’il était ; ce qui explique en partie que son cinéma soit quasi exclusivement en plans larges et avec peu de mouvements de caméra.
Yann Goupil

Pistes de travail

– Comparer la séquence de la tournée à l’américaine de Jour de fête avec L’école des facteurs. Quelles sont les différences (de rythme, de narration), les ressemblances ? En quoi les deux films sont différents et ne racontent pas la même histoire ?

– Du temps du music-hall, l’écrivain Colette disait de Tati le mime, qu’il était capable d’être à la fois le cheval et le cavalier, le joueur de tennis et la raquette. Imaginer les éléments de mime permettant d’être à la fois le facteur et le vélo.

Outils

Films

Cinéma, une histoire de plans (Le) de Alain Bergala
Tout communique de Stéphane Goudet
Couleurs de Jour de fête (Les) de Jacques Deschamps