Blow Up

Angleterre (1966)

Genre : Comédie dramatique

Écriture cinématographique : Fiction

Archives LAAC, Lycéens et apprentis au cinéma 2010-2011

Synopsis

Dans les années 60, Thomas, brillant photographe anglais, est las de faire des photos de mode. Il décide de faire un reportage sur les aspects inédits de Londres. Au cour de ses pérégrinations il photographie un couple d’amoureux dans un parc. La femme le poursuit et insiste à tel point pour avoir les négatifs que Thomas, intrigué, lui remet une autre pellicule. Il découvre, en agrandissant les photos, une main derrière un buisson qui tient un revolver. Il se rend sur les lieux et découvre le cadavre d’un homme.

Générique

Réalisation : Michelangelo Antonioni
Scénario : Michelangelo Antonioni, Tonino Guerra et Edward Bond, d’après une nouvelle de Julio Cortázar, Las Babas del Diablo (Les fils de la vierge)
Décors : Assheton Gorton
Image : Carlo Di Palma
Montage : Frank Clarke
Musique : Herbie Hancock, The Yardbirds
Production : Carlo Ponti, Pierre Rouve
Distribution : Metro-Goldwyn-Mayer
Durée : 1h48
Couleurs
Sortie en France : 1er mai 1967
Interprétation :
David Hemmings / Thomas
Vanessa Redgrave / Jane
Peter Bowles / Ron
Sarah Miles / Patricia
Jane Birkin  et Gillian Hills / Les cover-girls
John Castle / Bill
Harry Hutchinson / L’antiquaire
Ronan O’Casey / L’amant de Jane dans le parc
Reg Wilkins / L’assistant de Thomas
Susan Broderick / La patronne du magasin d’antiquités

Autour du film

Une quête de la vérité dans un monde où tout n’est plus qu’apparences, illusions du réel. Le personnage masculin, mal dans sa peau et braquant en voyeur son appareil photographique sur la vie qu’il arrête dans ses images, rappelle les êtres à la dérive des grandes œuvres italiennes d’Antonioni.

Jacques Siclier, Télérama 14 juin 1995

Parler d’un film comme Blow up, de sa signification s’il y en a une, des intentions qui m’ont conduit à le réaliser, c’est m’engager dans un monde différent du film, me poser des problèmes que j’ai résolus en le faisant. Il me faudrait tourner un autre film pour vous l’expliquer, car en ce qui concerne sa signification, sa thématique, j’en sais peut-être moins que vous. Plus encore que pour mes autres films, je n’ai envie de parler que de sa technique. Le titre Blow up veut dire « révélation ». J’ai eu l’idée du film en lisant une nouvelle de Julio Cortazar où il était question d’un photographe qui découvrait quelque chose par hasard, au cours d’un reportage, une affaire d’homosexuels. Cette histoire, complètement différente, ne m’intéressait que pour le personnage du photographe. Je m’en suis inspiré pour écrire tout autre chose. J’ai vécu plusieurs mois à Londres avant de commencer le découpage et deux mois encore pour l’écrire avec mon collaborateur. Le tournage a duré six semaines et le montage un mois. Travailler à l’étranger est stimulant parce que c’est un handicap. On n’est jamais sûr de rien, il faut tout contrôler. Je ne disposais que de l’un de mes collaborateurs habituels. (…)

En ce qui concerne la couleur, le problème était d’une tout autre nature que pour le Désert rouge où tout était vu par les yeux du personnage principal, une névropathe. Dans Blow up, au contraire, le personnage est un photographe qui croit voir la réalité comme elle est, qui veut la capturer. Il s’agissait donc de donner aux choses leur aspect réel ; mais j’ai dû intervenir dans la réalité car je n’ai guère confiance dans les laboratoires. Chaque scène devait avoir une couleur juste, de sorte que le spectateur puisse oublier après un quart d’heure qu’il voit un film en couleurs.

Michelangelo Antonioni, Les Lettres françaises, 25 mai 1967

Vidéos

Le parcours de la couleur mauve dans Blow-Up

Catégorie :

Dans Blow-Up d’Antonioni, certaines couleurs attirent l’attention en constituant d’intrigants leitmotivs visuels. La teinte mauve (tirant tantôt vers le rose, tantôt vers le violet), figure parmi les couleurs emblématiques des partis pris esthétiques du film. Son parcours, des premiers aux derniers plans du film, constitue un véritable jeu de piste invitant le spectateur à l’interprétation, à la manière du personnage principal qui tente de résoudre l’énigme des photos prises dans le parc.

Cette vidéo a été conçue en complémentarité avec le texte « Déclinaisons picturales », en page 19 du livret enseignant Lycéens et apprentis au cinéma.
Texte : Amélie Dubois
Réalisation : Centre Images

Outils

Analyse de la séquence finale, émission "Le bon plan"

Fiche film du distributeur
http://carlottavod.com/fiche/blow-outblow-out-1